vendredi 24 juin 2016

Climat, biodiversité, croissance bleue : quelles solutions pour la Méditerranée ?

Ségolène Royal vous invite à un séminaire le lundi 27 juin 2016 de 15h à 18h.

Dans le cadre de la coalition Océan de la COP21 et de la conférence nationale de la mer et de l’Océan, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, en charge des Relations internationales sur le climat et Présidente de la COP, vous invite à un séminaire :

"Climat, biodiversité, croissance bleue : quelles solutions pour la Méditerranée ?"

Au Musée national de la Marine, 17 place du Trocadéro et du 11 novembre, 75116 Paris.

L’ensemble du séminaire est ouvert à la presse. Merci de vous accréditer en indiquant votre numéro de carte de presse : secretariat.presse@developpement-durable.gouv.fr

Télécharger l'invitation presse (PDF - 274 Ko).

jeudi 23 juin 2016

Les savoirs en action pour un codéveloppement en Méditerranée

le 29 septembre 2016 à l'occasion de son 350e anniversaire, l'Académie des Sciences organise  au MuCEM à Marseille, une rencontre internationale, en partenariat avec l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et sous l'égide du Groupement interacadémique pour le développement (GID) :

« Les savoirs en action pour un co-développement en Méditerranée »

Au cours de cette manifestation qui associe les académies du pourtour méditerranéen et d'Afrique, des organisations internationales et des institutions scientifiques, des acteurs de l'économie et de la société civile, conférences et débats aborderont les grands défis auxquels la Méditerranée est aujourd'hui confrontée : le changement climatique, la gestion du littoral et celle des ressources en eau, le développement économique et l'emploi des jeunes…

Parmi les intervenants :
  • S.A.S le Prince Albert II de Monaco ;
  • Thierry Mandon, secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ;
  • Delphine Borione, secrétaire générale adjointe de l'Union pour la Méditerranée ;
  • Ismaël Serageldin, directeur de la Bibliothèque d'Alexandrie. 

Le programme de cette rencontre sera transmis prochainement.

Entrée libre dans la limite des places disponibles et sur inscription.

Pour toute information : 350-academie-sciences@ird.fr


mercredi 22 juin 2016

Le très venimeux poisson-lion prêt à envahir la Méditerranée

L'espèce d'origine tropicale, fléau des mers, est dangereuse pour les écosystèmes et les économies locales. Pire que tout : sa piqûre peut tuer.
Ne vous fiez pas à ses jolies couleurs de poisson tropical, avec ses rayures marron/rouge et blanc/jaune, ni à ses élégantes nageoires en éventail. Le Pterois miles ou poisson-lion, une espèce de rascasse originaire de l'océan Indien et du Pacifique, est doté d'un véritable arsenal d'épines empoisonnées (13 sur le dos, 4 sur le ventre). Extrêmement venimeux, sa présence décourage à juste titre celle des touristes : la piqûre du poisson-lion cause des réactions allergiques dangereuses, voire fatales ! Problème : il arrive en Méditerranée et pourrait bien devenir l'espèce dominante en quelques années, comme il l'a déjà fait dans d'autres eaux.

L'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) a confirmé que Pterois miles, ou poisson-lion, avait été observé au large de la Turquie et de Chypre. Les craintes de voir l'espèce envahissante et agressive menacer les écosystèmes locaux sont réelles, puisqu'elle s'est développée en cinq ans dans les Antilles, détruisant l'équilibre de l'écosystème marin local après avoir été introduite accidentellement vers 2007. "Cette espèce peut entraîner un impact négatif considérable aussi bien sur les écosystèmes que sur les économies locales", explique le docteur Carlos Jiménez du Cyprus Institute, l'expert en la matière cité par l'IUCN.

Un prédateur ultime

Exclusivement carnivore, le poisson-lion est très agressif et attaque directement les autres espèces. Prédateur ultime, sa technique de chasse est terrifiante : pour attraper ses proies, le poisson-lion déploie ses nageoires pectorales en grand, nage après les poissons, crée ainsi une dépression et les aspire avec son immense gueule. Pouvant atteindre les 50 centimètres, il n'a pas de prédateurs, les requins hésitant à l'attaquer. Capable de se positionner au sommet de la chaîne alimentaire, ses femelles peuvent pondre jusqu'à 30 000 œufs tous les 4 jours, et ce toute l'année.

Baigneurs et plongeurs des eaux méditerranéennes pourraient vivre un calvaire, comme leurs collègues antillais et américains. Les poissons-lions ne s'attaquent pas directement à l'homme en principe, mais leurs épines empoisonnées peuvent faire des dégâts. Les piqûres déclenchent des douleurs qui peuvent durer plus de 24 heures, ainsi que des malaises, fort dangereux lorsque l'on est dans l'eau. Aux dommages écologiques s'ajoutent les pertes économiques puisque la présence du poisson-lion diminue les populations de mérous et d'autres espèces pêchées et commercialisées.

Leur goût exquis pourrait aider à leur régulation

Les premiers poissons-lions ont été aperçus dès 1991, au large d'Israël. Et plus récemment le long des côtes libanaises et tunisiennes, d'après UICN. Selon une étude suédoise datant de 2011, plus de 900 espèces exotiques ont déjà commencé à coloniser la Méditerranée, dont des espèces toxiques comme le Fugu, qui secrète de la tétrodotoxine, une substance potentiellement mortelle pour l'homme. Passant par le canal de Suez, les espèces les plus agressives trouvent en Méditerranée un nouveau terrain de chasse où s'épanouir et où elles peuvent devenir dominantes.

Seule bonne nouvelle dans ce tableau bien sombre, les poissons-lions ont un point faible : leur goût. Si vous vous donnez la peine de les pêcher et d'ôter non sans peine leurs terribles dards, leur chair délicate ne vous décevra pas. Aux Antilles, plusieurs chefs en proposent dans leur menu, en carpaccio, en accras, en brochettes ou en papillote. Une belle manière de joindre l'utile à l'agréable dans cette lutte contre ce poisson plus sympathique dans l'assiette que vivant.

Source : Le Point

mardi 21 juin 2016

Résultats du Mediterranean Energy Perspectives 2015: Vers un futur énergétique plus vert et plus efficace

Il existe un potentiel exceptionnel dans la Méditerranée avec une demande interne en croissance. Notre objectif est de promouvoir la coopération dans le domaine de l'énergie, toutes énergies confondues».
 
Les propos émanent de Houda Allal, directrice générale de l'Observatoire méditerranéen de l'énergie (OME). Cette déclaration a été faite à l'occasion de la présentation des résultats du Mediterranean Energy Perspectives 2015» (MEP 2015), aux membres de la Fédération de l'énergie ainsi qu'à un large panel d'intervenants à l'instar de Masen dans le secteur énergétique au Maroc. En effet, lors de ce point de presse qui a eu lieu hier au siège de la CGEM à Casablanca, Mme Allal a relevé que «dans un scénario proactif qui suppose un fort développement des énergies renouvelables et une accélération des mesures d'efficacité énergétique, plus de 20% d'économies d'énergie pourraient être atteintes et jusqu'à 760 TWh de consommation pourraient être évités sur les 25 ans».

Elle a indiqué que «les sources d'énergies renouvelables se développeraient massivement, en particulier dans le secteur de la génération électrique représentant de 47 à 68% de la capacité totale installée en 2040 (contre 34% aujourd'hui), solaire et éolien étant les technologies les plus dynamiques». Au fait, les trajectoires de la demande future d'énergie dans la région sont contrastées entre les deux rives de la Méditerranée. Les pays du Nord de la Méditerranée représentent aujourd'hui les deux tiers de la demande d'énergie primaire et se sont déjà engagés dans la transition énergétique avec un développement important des énergies renouvelables et une maîtrise efficace de la demande, et ces tendances devraient se poursuivre.

Dans ce sens, Mme Allal a signalé que «la demande d'énergie en Méditerranée est, et restera, fortement dépendante des combustibles fossiles, les mesures d'efficacité énergétique et la poursuite du déploiement des énergies renouvelables pourraient réduire sa dépendance aux importations à moins d'un quart du mix énergétique, par rapport aux 40% d'aujourd'hui». Et de poursuivre que «réduire la consommation de combustibles fossiles au profit de sources renouvelables permettrait aux pays producteurs de gaz et de pétrole du Sud d'augmenter considérablement leurs exportations et les revenus associés». S'agissant des émissions de CO2, les tendances actuelles conduiraient en 2040 à une augmentation critique des émissions de carbone (+ 45%) avec une aggravation des conséquences environnementales ; une voie plus efficace et verte épargnerait plus de 750 Mt de CO2, soit une hausse limitée (+ 6%) et 600 Mt seulement dans le Sud.


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