lundi 26 décembre 2016

Rencontre autour de la publication Mediterra 2016 "Zéro Gaspillage en Méditerranée, Ressources naturelles, alimentations et connaissances"

Le 24 janvier 2017 : 14h45- 16h45 à Sciences Po
27 Rue Saint-Guillaume, Amphithéâtre Albert Caquot, Bâtiment H 75007 Paris

A l'occasion de l’édition MEDITERRA2016 «Zéro gaspillage en Méditerranée : Ressources naturelles, alimentations et connaissances» de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (UN-FAO) et du Centre International des Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM), publiée aux Presses de Sciences Po, organise un débat en présence de :
  • Stéphane LE FOLL, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, porte-parole du Gouvernement (sous réserve de disponibilité)
  • Enrico LETTA, ancien président du Conseil italien, doyen de l'Ecole des Affaires internationales de Sciences Po (PSIA)
  • Cosimo LACIRIGNOLA, secrétaire général du CIHEAM (Centre International des Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes)
  • Abdessalam OULD AHMED, sous-directeur général et représentant régional au bureau régional de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (UNFAO) pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord
  • Sébastien ABIS, Coordinateur scientifique et technique de Mediterra 2016
Confirmer votre participation avant le 15 janvier 2017 auprès de seghirate@ciheam.org

lundi 21 novembre 2016

Surpêche: vers l'adoption de quotas pour l'espadon de Méditerranée

AFP, publié le dimanche 20 novembre 2016 à 17h31

Pour la première fois, une cinquantaine de pays s'apprêtent à instaurer un quota de pêche pour l'espadon de Méditerranée, surexploité depuis des décennies, une mesure attendue par les ONG mais loin de régler tous les problèmes de cette pêche.

Proposée par l'Union européenne, la création d'un quota devrait, sauf coup de théâtre, être votée lundi par les participants à la 20e réunion extraordinaire de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), réunis depuis lundi à Vilamoura, au Portugal, selon plusieurs participants.

La Cicta, qui compte 51 membres (50 pays + l'UE) est responsable de la conservation des thons et espèces apparentées dans l'océan Atlantique et en Méditerranée.

D'ultimes tractations ont été menées dimanche, avant une adoption qui devrait intervenir en session plénière lundi, au dernier jour de la réunion.

Selon la dernière mouture de la proposition de l'Union européenne, pour l'année 2017, le quota serait fixé à 10.500 tonnes.

Selon l'ONG Oceana, la population d'espadon a chuté de 70% en 30 ans en raison de la surpêche. Et 70% des poissons capturés sont des juvéniles (moins de trois ans), c'est-à-dire pas arrivés à maturité pour se reproduire, précise le WWF.

Un plan de reconstitution sur 15 ans (2017-2031) proposé par l'UE prévoit que le quota serait ensuite réduit de 3% par an, de 2018 à 2022.

Le Comité scientifique de la Cicta devrait effectuer une nouvelle évaluation du stock en 2019. Sur la base de ses conclusions, le quota serait rééxaminé d'ici à fin 2019.

Un "groupe de travail spécifique" devrait se réunir début 2017 pour définir un schéma de répartition du quota entre les différents pays pêcheurs.

L'Italie est le principal pays pêcheur (45% des prises), suivie du Maroc (14%), de l'Espagne (13%), de la Grèce (10%) et de la Tunisie (7%).

- 'Premier pas' -

Selon le Comité scientifique de la Cicta, après un pic de 23.365 tonnes en 1988, les volumes d'espadon pêchés et déclarés ont baissé, fluctuant entre 12.000 et 16.000 tonnes jusqu'en 2011.

Ces dernières années (2012-2015), ils se sont stabilisés à quelque 10.000 tonnes.

Selon la Cicta, cette stabilisation s'explique notamment par l'instauration de trois mois d'interdiction de pêche par an.

Un quota de 10.500 tonnes en 2017, "ce n'est pas très ambitieux", déplore Alessandro Buzzi, du WWF. Il se félicite cependant de ce "premier pas dans la bonne direction, sur un long chemin".

Pour Ilaria Vielmini, aussi, de l'ONG Oceana, "c'est un premier pas", même s'il reste en deça des recommandations du Comité scientifique qui préconise une "réduction substantielle" des prises.

"Les ONG considèrent que cette mesure est nécessaire, mais je veux un rapport scientifique qui le prouve", a réagi Gérard Romiti, président du Comité national des pêches maritimes français.

Surtout, dit-il, "il faut englober toute la rive sud de la Méditerranée, du Bosphore à Tanger", dont les pays ne sont pas toujours d'aussi bons élève que l'Europe dans l'application des décisions de la Cicta.

Selon Oceana, en raison d'une forte demande, le marché de l'espadon méditerranéen est passablement opaque, avec un manque criant de traçabilité.

"Les membres de la Cicta ne peuvent pas nier que cette pêche est complètement hors de contrôle", affirme le directeur d'Oceana pour l'Europe, Lasse Gustavsson, cité dans un communiqué.

Selon l'ONG, pour faire face à la demande, "l'Italie doit importer quatre fois plus (16.363 tonnes) d'espadon frais que le volume qu'elle capture elle-même et dépend largement des exportations" de l'Espagne, qui elle-même importe de l'espadon du Maroc.

Or "il n'est pas clair si les poissons exportés proviennent de l'Atlantique ou de la Méditerranée", relève l'ONG. Selon elle, de 2007 à 2011, les exportations d'espadons du Maroc "dépassaient ses prises de 185 tonnes en moyenne".

La Cicta devrait par ailleurs reconduire lundi les quotas de thon rouge fixés pour trois ans en 2014, en accordant une petite rallonge à l'Algérie, selon des sources concordantes.

Source : Actu.orange.fr

samedi 15 octobre 2016

La 3ème réunion "Femmes pour la Méditerranée, moteur pour le développement et la stabilité" s'ouvre demain à Barcelone

Le Secrétariat de l’UPM (Union Pour la Méditerranée) organise la troisième Conférence de haut niveau: Femmes pour la Méditerranée, moteur pour le développement et la stabilité” les 10 et 11 Octobre 2016 à Barcelone.

La réunion s'inscrit dans le cadre de l'autonomisation de la femme et sa participation à la promotion de la paix, le développement et la stabilité dans la région euro-méditerranéenne.

Cette 3e rencontre préparatoire de la 4e réunion des ministres de l'UPM, qui aura lieu en 2017, réunira les principaux acteurs favorisant l’autonomisation des femmes autour de la Méditerranée pour partager des idées, des expériences, des initiatives et des recommandations sur le rôle essentiel que jouent les femmes dans la promotion de la paix, le développement et la stabilité.

Cette année encore, les discussions porteront sur des questions actuelles et critiques pour la région méditerranéenne où les femmes ont un rôle essentiel à jouer notamment comme "moteur de développement durable et de croissance inclusive", comme "actrices essentielles contre l’extrémisme et la radicalisation" et comme élément de stabilité.

Les organisateurs se fixent d'ores et déjà un certain nombre d'objectifs notamment la mise en exergue le rôle des femmes en tant qu’actrices de changement et de solutions aux défis régionaux, discuter des meilleurs moyens de renforcer leur contribution positive au développement et à la stabilité. On se fixe aussi comme objectif de mettre en lumière le rôle des femmes dans l’amélioration du développement durable et de la croissance inclusive, dans la promotion de la tolérance et de la compréhension mutuelle et répondre à la problématique des femmes et de la migration ainsi que l'évaluation de l’impact positif du renforcement de la coopération régionale sur la situation des femmes.

Côté algérien, la sénatrice Hafidha Benchahida, représentera l'Algérie en cette troisième réunion et participera au panel "Les femmes, actrices essentielles contre l'extrémisme et la radicalisation"; L'occasion pour Mme Benchahida d'exposer l'expérience algérienne en la matière et le rôle essentiel des femmes algériennes contre les intégrismes notamment religieux.

vendredi 24 juin 2016

Climat, biodiversité, croissance bleue : quelles solutions pour la Méditerranée ?

Ségolène Royal vous invite à un séminaire le lundi 27 juin 2016 de 15h à 18h.

Dans le cadre de la coalition Océan de la COP21 et de la conférence nationale de la mer et de l’Océan, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, en charge des Relations internationales sur le climat et Présidente de la COP, vous invite à un séminaire :

"Climat, biodiversité, croissance bleue : quelles solutions pour la Méditerranée ?"

Au Musée national de la Marine, 17 place du Trocadéro et du 11 novembre, 75116 Paris.

L’ensemble du séminaire est ouvert à la presse. Merci de vous accréditer en indiquant votre numéro de carte de presse : secretariat.presse@developpement-durable.gouv.fr

Télécharger l'invitation presse (PDF - 274 Ko).

jeudi 23 juin 2016

Les savoirs en action pour un codéveloppement en Méditerranée

le 29 septembre 2016 à l'occasion de son 350e anniversaire, l'Académie des Sciences organise  au MuCEM à Marseille, une rencontre internationale, en partenariat avec l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et sous l'égide du Groupement interacadémique pour le développement (GID) :

« Les savoirs en action pour un co-développement en Méditerranée »

Au cours de cette manifestation qui associe les académies du pourtour méditerranéen et d'Afrique, des organisations internationales et des institutions scientifiques, des acteurs de l'économie et de la société civile, conférences et débats aborderont les grands défis auxquels la Méditerranée est aujourd'hui confrontée : le changement climatique, la gestion du littoral et celle des ressources en eau, le développement économique et l'emploi des jeunes…

Parmi les intervenants :
  • S.A.S le Prince Albert II de Monaco ;
  • Thierry Mandon, secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ;
  • Delphine Borione, secrétaire générale adjointe de l'Union pour la Méditerranée ;
  • Ismaël Serageldin, directeur de la Bibliothèque d'Alexandrie. 

Le programme de cette rencontre sera transmis prochainement.

Entrée libre dans la limite des places disponibles et sur inscription.

Pour toute information : 350-academie-sciences@ird.fr


mercredi 22 juin 2016

Le très venimeux poisson-lion prêt à envahir la Méditerranée

L'espèce d'origine tropicale, fléau des mers, est dangereuse pour les écosystèmes et les économies locales. Pire que tout : sa piqûre peut tuer.
Ne vous fiez pas à ses jolies couleurs de poisson tropical, avec ses rayures marron/rouge et blanc/jaune, ni à ses élégantes nageoires en éventail. Le Pterois miles ou poisson-lion, une espèce de rascasse originaire de l'océan Indien et du Pacifique, est doté d'un véritable arsenal d'épines empoisonnées (13 sur le dos, 4 sur le ventre). Extrêmement venimeux, sa présence décourage à juste titre celle des touristes : la piqûre du poisson-lion cause des réactions allergiques dangereuses, voire fatales ! Problème : il arrive en Méditerranée et pourrait bien devenir l'espèce dominante en quelques années, comme il l'a déjà fait dans d'autres eaux.

L'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) a confirmé que Pterois miles, ou poisson-lion, avait été observé au large de la Turquie et de Chypre. Les craintes de voir l'espèce envahissante et agressive menacer les écosystèmes locaux sont réelles, puisqu'elle s'est développée en cinq ans dans les Antilles, détruisant l'équilibre de l'écosystème marin local après avoir été introduite accidentellement vers 2007. "Cette espèce peut entraîner un impact négatif considérable aussi bien sur les écosystèmes que sur les économies locales", explique le docteur Carlos Jiménez du Cyprus Institute, l'expert en la matière cité par l'IUCN.

Un prédateur ultime

Exclusivement carnivore, le poisson-lion est très agressif et attaque directement les autres espèces. Prédateur ultime, sa technique de chasse est terrifiante : pour attraper ses proies, le poisson-lion déploie ses nageoires pectorales en grand, nage après les poissons, crée ainsi une dépression et les aspire avec son immense gueule. Pouvant atteindre les 50 centimètres, il n'a pas de prédateurs, les requins hésitant à l'attaquer. Capable de se positionner au sommet de la chaîne alimentaire, ses femelles peuvent pondre jusqu'à 30 000 œufs tous les 4 jours, et ce toute l'année.

Baigneurs et plongeurs des eaux méditerranéennes pourraient vivre un calvaire, comme leurs collègues antillais et américains. Les poissons-lions ne s'attaquent pas directement à l'homme en principe, mais leurs épines empoisonnées peuvent faire des dégâts. Les piqûres déclenchent des douleurs qui peuvent durer plus de 24 heures, ainsi que des malaises, fort dangereux lorsque l'on est dans l'eau. Aux dommages écologiques s'ajoutent les pertes économiques puisque la présence du poisson-lion diminue les populations de mérous et d'autres espèces pêchées et commercialisées.

Leur goût exquis pourrait aider à leur régulation

Les premiers poissons-lions ont été aperçus dès 1991, au large d'Israël. Et plus récemment le long des côtes libanaises et tunisiennes, d'après UICN. Selon une étude suédoise datant de 2011, plus de 900 espèces exotiques ont déjà commencé à coloniser la Méditerranée, dont des espèces toxiques comme le Fugu, qui secrète de la tétrodotoxine, une substance potentiellement mortelle pour l'homme. Passant par le canal de Suez, les espèces les plus agressives trouvent en Méditerranée un nouveau terrain de chasse où s'épanouir et où elles peuvent devenir dominantes.

Seule bonne nouvelle dans ce tableau bien sombre, les poissons-lions ont un point faible : leur goût. Si vous vous donnez la peine de les pêcher et d'ôter non sans peine leurs terribles dards, leur chair délicate ne vous décevra pas. Aux Antilles, plusieurs chefs en proposent dans leur menu, en carpaccio, en accras, en brochettes ou en papillote. Une belle manière de joindre l'utile à l'agréable dans cette lutte contre ce poisson plus sympathique dans l'assiette que vivant.

Source : Le Point

mardi 21 juin 2016

Résultats du Mediterranean Energy Perspectives 2015: Vers un futur énergétique plus vert et plus efficace

Il existe un potentiel exceptionnel dans la Méditerranée avec une demande interne en croissance. Notre objectif est de promouvoir la coopération dans le domaine de l'énergie, toutes énergies confondues».
 
Les propos émanent de Houda Allal, directrice générale de l'Observatoire méditerranéen de l'énergie (OME). Cette déclaration a été faite à l'occasion de la présentation des résultats du Mediterranean Energy Perspectives 2015» (MEP 2015), aux membres de la Fédération de l'énergie ainsi qu'à un large panel d'intervenants à l'instar de Masen dans le secteur énergétique au Maroc. En effet, lors de ce point de presse qui a eu lieu hier au siège de la CGEM à Casablanca, Mme Allal a relevé que «dans un scénario proactif qui suppose un fort développement des énergies renouvelables et une accélération des mesures d'efficacité énergétique, plus de 20% d'économies d'énergie pourraient être atteintes et jusqu'à 760 TWh de consommation pourraient être évités sur les 25 ans».

Elle a indiqué que «les sources d'énergies renouvelables se développeraient massivement, en particulier dans le secteur de la génération électrique représentant de 47 à 68% de la capacité totale installée en 2040 (contre 34% aujourd'hui), solaire et éolien étant les technologies les plus dynamiques». Au fait, les trajectoires de la demande future d'énergie dans la région sont contrastées entre les deux rives de la Méditerranée. Les pays du Nord de la Méditerranée représentent aujourd'hui les deux tiers de la demande d'énergie primaire et se sont déjà engagés dans la transition énergétique avec un développement important des énergies renouvelables et une maîtrise efficace de la demande, et ces tendances devraient se poursuivre.

Dans ce sens, Mme Allal a signalé que «la demande d'énergie en Méditerranée est, et restera, fortement dépendante des combustibles fossiles, les mesures d'efficacité énergétique et la poursuite du déploiement des énergies renouvelables pourraient réduire sa dépendance aux importations à moins d'un quart du mix énergétique, par rapport aux 40% d'aujourd'hui». Et de poursuivre que «réduire la consommation de combustibles fossiles au profit de sources renouvelables permettrait aux pays producteurs de gaz et de pétrole du Sud d'augmenter considérablement leurs exportations et les revenus associés». S'agissant des émissions de CO2, les tendances actuelles conduiraient en 2040 à une augmentation critique des émissions de carbone (+ 45%) avec une aggravation des conséquences environnementales ; une voie plus efficace et verte épargnerait plus de 750 Mt de CO2, soit une hausse limitée (+ 6%) et 600 Mt seulement dans le Sud.


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